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« Bien que le Bouddha ne l’ait pas explicitement enseignée, la dévotion est depuis longtemps une pratique bouddhique centrale. Il ne fait aucun doute que celle-ci provient de la dévotion spontanée que les propres disciples du Bouddha ont ressentie pour leur maître bon, sage et compatissant. Après sa mort, les disciples ayant un penchant dévotionnel ont dirigé leur vénération sur les anciens éveillés de la communauté monastique et sur les reliques du Bouddha, qui furent conservées dans des monuments appelés stupas.

Alors que le bouddhisme se diffusait à travers l’Inde et finalement dans d’autres pays, l’objet primaire de la dévotion devint le Triple Joyau du Bouddha, du Dharma et du Sangha, c’est-à-dire du grand maître (et de ses successeurs), de l’enseignement lui-même (ou doctrine), et de la communauté de moines qui conservent et défendent l’enseignement.  À ce jour, tous les bouddhistes, religieux ou laïcs, prennent comme refuge le Triple Joyau, encore appelé Triple Refuge.

Finalement, dans certaines traditions du bouddhisme, la tendance humaine naturelle à vénérer et à idéaliser a donné naissance à des figures transcendantales qui personnifiaient des qualités spirituelles particulièrement désirables. En substance, selon ces traditions, l’adepte qui exprime une dévotion sincère à ces figures, en s’imaginant en train de fusionner avec elles et ce faisant en assumant ses qualités éveillées, peut progressivement transformer ses qualités négatives en qualités positives pour finalement obtenir l’Éveil complet pour lui-même et pour les autres.

L’étude et la réflexion aident à comprendre clairement l’enseignement du Bouddha, mais la dévotion forge une connexion sincère avec la tradition, ce qui permet à l’adepte d’exprimer son amour et son appréciation aux maîtres (et à l’enseignement) et en retour de ressentir leur amour et leur compassion. Même des traditions comme le Zen, qui semblent moins s’intéresser à la dévotion pour mettre l’accent sur l’importance de la vision profonde, possèdent de puissants courants sous-jacents qui se trouvent exprimés dans les rituels et les cérémonies, mais que les nouveaux adeptes ne perçoivent pas toujours tout de suite. En fait, certaines traditions, comme celle du bouddhisme de la Terre Pure, sont avant tout dévotionnelles. »

Landaw / Bodian, Le Bouddhisme pour les nuls, Éditions First, Paris 2007, p. 26-27

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