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« Un mandala est une représentation symbolique de l’univers et des êtres, sous la forme d’un lieu parfait et de déités qui y résident. Les « déités » ne sont pas des dieux, car (…) le bouddhisme n’est pas plus un polythéisme qu’un monothéisme. Ce sont des archétypes, des aspects de la nature de bouddha. La méditation sur le mandala est un entraînement à ce qu’on appelle « la vision pure », c’est-à-dire à la perception de la nature de bouddha présente en tous les êtres. Ces techniques de visualisation permettent de transformer notre perception ordinaire du monde – un mélange de pur et d’impur, de bien et de mal – en une réalisation de la perfection fondamentale du monde phénoménal. En nous visualisant nous-même, ainsi que les êtres qui nous entourent, sous la forme de ces archétypes parfaits que sont les « déités » du panthéon tibétain, on s’habitue à l’idée que la nature de bouddha est présente en chaque être. On cesse par conséquent de discriminer entre les modalités extérieures des êtres – laids ou beaux, amis ou ennemis. En bref, ces techniques sont des moyens habiles pour retrouver la perfection inhérente à nous-même et à chaque être. Enfin, il faut également souligner qu’aux yeux des maîtres tibétains, les rituels n’ont qu’une importance toute relative, et les ermites qui se consacrent exclusivement à la méditation abandonnent toute forme de rituel. Certains, comme le grand yogi Milarépa, vont même jusqu’à dénigrer ouvertement l’usage des cérémonies et des rites. La vérité des techniques spirituelles répond ainsi à la variété des disciples et relève de différents niveaux de pratique spirituelle. »

 

Jean-François Revel, Matthieu Ricard, Le moine et le philosophe, Nil, Paris, 1997, P. 298 s.

À consulter également : http://fr.wikipedia.org/wiki/Mandala

 

 

 

 

 

Jean-François Revel et Matthieu Ricard, Le moine et le philosophe, NiL éditions

« Pourquoi ce succès croissant du bouddhisme en Occident ? Revèle-t-il une faille dans la civilisation occidentale, scientifique et technique, une besoin insatisfsait ? Nul n’était mieux placé que Matthieu Ricard, à la fois intellectuel occidental et moine bouddhiste, pour traiter cette question et d’abord exposer ce qu’est exactement le bouddhisme. Les considérations de Jean-François Revel, tout en comportant de sérieuses réserves ou objections, retiennent la partie du bouddhisme qu’il estime acceptable et universelle, sa sagesse dans la conduite de la vie. Elles mettent en lumière les échecs de la pensée occidentale, notamment la faillite des grands systèmes philosophiques et des grandes utopies politiques, qui peuvent expliquer la présente attirance des Occidentaux pour une nouvelle forme de sagesse à la fois très ancienne et très nouvelle. Voilà pourquoi et comment, à Hatiban, au Népal, dans l’isolement d’un site perché sur une montagne dominant Katmandou, se déroulèrent, en mai 1996, les entretiens qui fournissent la substance de cet échange entre Le moine et le philosophe. »

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