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« Nous affirmons qu’il y a deux vérités :
La vérité relative et la vérité absolue.
L’absolu n’entre pas dans le champ d’expérience de l’intellect ;
L’intellect, explique-t-on, est la [vérité] relative. »[1]
« La prise de l’esprit d’Éveil ainsi que la pratique des perfections (paramita) du bodhisattva ont pour but in fine de développer la sagesse. Et la sagesse vise à trouver la vie juste qui nous délivrera de la souffrance. Et comment la sagesse nous délivre-t-elle ? Par la vision pénétrante de la vérité, ou plus exactement des deux facettes de la vérité: la vérité relative et la vérité ultime.
La vérité relative est la vérité de notre expérience de la vie, le monde des apparences dans lequel nous vivons. C’est une vérité relative à un point de vue, à un lieu et à un moment. Aujourd’hui par exemple, je suis dans tel lieu et j’accomplis telle action ou une autre. La vérité ultime est la vérité fondamentale des choses au-delà des apparences. Le relatif voile parce qu’on a l’impression que les phénomènes sont tout à fait réels alors qu’ils sont évanescents et impermanents comme un mirage ou des bulles d’eau. La vérité ultime est au-delà des apparences sensibles mais aussi des concepts intelligibles parce que le mental est considéré par la philosophie bouddhique comme une faculté sensorielle au même titre que la faculté visuelle ou la faculté auditive. La faculté mentale perçoit des idées, des concepts, des images mentales, des souvenirs, des espoirs, des désirs, toutes sortes de phénomènes mentaux, tout comme la faculté visuelle perçoit des formes visibles ou la faculté auditive des sons et des bruits. La faculté mentale qui pense, réfléchit et comprend des idées relève donc de la sphère du relatif. Et donc l’intellect masque la vérité ultime en ce qu’ [il peut avoir] l’impression tout à fait fausse de comprendre l’ultime par toutes sortes de raisonnements, et notamment tous les concepts d’existence et de réalité que nous avons naturellement tendance à alimenter dans notre ignorance complète de la vérité ultime.
Pour nous détacher de cet attachement à ces pensées d’existence ou de réalité solide des phénomènes, nous avons besoin de réfléchir et de méditer sur la vacuité. La vacuité d’existence ultime nous libère de l’illusion oppressante qui nous fait voir les phénomènes comme étant réels et solides.
« La vacuité est l’antidote contre les ténèbres
Des voiles émotionnel et cognitif.
Comment ne s’y habituerai-il point,
Celui qui atteindre l’omniscience sans tarder ? »[2]
Cette conscience de la vacuité s’établit progressivement. Il faut d’abord réaliser l’impermanence des objets, les analyser de façon de plus en plus subtile pour voir ensuite qu’ils sont complètement dénués d’existence. Ils ne sont pourtant pas un néant complet: ces phénomènes apparaissent et sont donc l’objet de la vérité relative. C’est pourquoi l’école de Shantideva est appelée « école du Milieu »: milieu entre l’extrême de l’être qui prête aux apparences une existence réelle et l’extrême du non-être ou néant qui refuse tout bien-fondé aux apparences. »
Anonyme, in : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bodhicaryâvatâra
[1] Shantideva, Bodhicaryâvatâra, Padmakara, Saint-Léon-sur-Vézère, 2007, ch. IX, 2, p.165
[2] ibidem ch. IX, 54, p. 174
« Bien que le Bouddha ne l’ait pas explicitement enseignée, la dévotion est depuis longtemps une pratique bouddhique centrale. Il ne fait aucun doute que celle-ci provient de la dévotion spontanée que les propres disciples du Bouddha ont ressentie pour leur maître bon, sage et compatissant. Après sa mort, les disciples ayant un penchant dévotionnel ont dirigé leur vénération sur les anciens éveillés de la communauté monastique et sur les reliques du Bouddha, qui furent conservées dans des monuments appelés stupas.
Alors que le bouddhisme se diffusait à travers l’Inde et finalement dans d’autres pays, l’objet primaire de la dévotion devint le Triple Joyau du Bouddha, du Dharma et du Sangha, c’est-à-dire du grand maître (et de ses successeurs), de l’enseignement lui-même (ou doctrine), et de la communauté de moines qui conservent et défendent l’enseignement. À ce jour, tous les bouddhistes, religieux ou laïcs, prennent comme refuge le Triple Joyau, encore appelé Triple Refuge.
Finalement, dans certaines traditions du bouddhisme, la tendance humaine naturelle à vénérer et à idéaliser a donné naissance à des figures transcendantales qui personnifiaient des qualités spirituelles particulièrement désirables. En substance, selon ces traditions, l’adepte qui exprime une dévotion sincère à ces figures, en s’imaginant en train de fusionner avec elles et ce faisant en assumant ses qualités éveillées, peut progressivement transformer ses qualités négatives en qualités positives pour finalement obtenir l’Éveil complet pour lui-même et pour les autres.
L’étude et la réflexion aident à comprendre clairement l’enseignement du Bouddha, mais la dévotion forge une connexion sincère avec la tradition, ce qui permet à l’adepte d’exprimer son amour et son appréciation aux maîtres (et à l’enseignement) et en retour de ressentir leur amour et leur compassion. Même des traditions comme le Zen, qui semblent moins s’intéresser à la dévotion pour mettre l’accent sur l’importance de la vision profonde, possèdent de puissants courants sous-jacents qui se trouvent exprimés dans les rituels et les cérémonies, mais que les nouveaux adeptes ne perçoivent pas toujours tout de suite. En fait, certaines traditions, comme celle du bouddhisme de la Terre Pure, sont avant tout dévotionnelles. »
Landaw / Bodian, Le Bouddhisme pour les nuls, Éditions First, Paris 2007, p. 26-27
Vous, nos Dieux, qui –peut-être– êtes aux cieux,
Quels que puissent être vos noms,
Que ceux-ci soient respectés,
Que vos apports soient reconnus,
Que vos paroles supposées imprègnent enfin la Terre.
Soyez remerciés –s’il vous est dû– pour notre pain quotidien
Et pardonnez-nous nos moments de défiance
Comme nous vous pardonnons ces siècles de silence.
Ne nous laissez plus succomber aux penchants de l’homme–roi
Et délivrez-nous de l’absence d’idéal.
Ainsi en serait-il,
Si nous le voulions bien…
Alain Régis, 27 octobre 2012 à 8h32, http://www.atramenta.net/lire/priere-laique/38255
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