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Théâtre de la place des Martyrs
22, place des Martyrs – 1000 Bruxelles
Avec Patrick Brüll
Mise en scène et scénographie : Christine Delmotte
Eclairages : Nathalie Borlée
Chorégraphie : Yumma Mudra
Caméra et montage : Caroline Cereghetti
Maquillages et accessoires : Urteza da Fonseca
Costumes : Cathy Peraux
Régie : Alexandre Joniaux
Assistanat général : Anna Giolo
Simon fait chaque nuit le même rêve dont une femme énigmatique lui livre la clef : il est la réincarnation de l’oncle de Milarepa, le célèbre ermite tibétain du XIe siècle, qui vouait à son neveu une haine inexpiable. Pour sortir du cycle des renaissances, Simon doit raconter l’histoire des deux hommes, s’identifiant à eux au point de mêler leur identité et la sienne. Mais où commence le rêve, où finit le réel ?
Eric-Emmanuel Schmitt, dans ce monologue qui est aussi un conte dans l’esprit du bouddhisme tibétain, poursuit son questionnement philosophique : la réalité existe-t-elle en dehors de la perception que l’on en a ?
Autour du spectacle :
▪ Le mercredi 9 février 2011 – Rencontre à l’issue du spectacle
« Question de la pertinence des enseignements de Milarepa dans notre société contemporaine »
De 21h30 à 22h30
Intervenants :
Carlo Luyckx, président du Centre d’études tibétaines et secrétaire de l’Union bouddhique belge (U.B.B.)
Michel Deprèay, président de l’Union bouddhique belge (U.B.B.)
Monique De Knop, vice présidente de l’Union bouddhique belge (U.B.B.), présidente du comité de direction du Ministère de l’Intérieur
Inès Wouters, avocate au barreau de Bruxelles, spécialisée en droit des minorités religieuses, et professeur en gestion fiscale à l’Ecole de commerce Solvay (ULB), membre de l’association Afschrift.
Yumma Mudra, fondatrice de Danza Duende et pratiquante du bouddhisme tibétain depuis 1981.
Cette rencontre-débat développera la question de l’intérêt des enseignements de Milarepa dans notre société actuelle tout en étudiant les impacts particuliers qu’ils peuvent avoir sur l’existence de celui qui suit ces préceptes. Cette rencontre sera précédée d’une introduction sur la personnalité de Milarepa et son enseignement et suivie d’un échange de questions-réponses avec le public.
▪ Le mardi 15 février 2011 – Rencontre à l’issue du spectacle
« Milarepa et la tradition Kagyupa »
De 20h15 à 21h30
Cette rencontre sera animée par Carlo Luyckx, responsable du Centre d’études tibétaines. Elle sera suivie d’une projection de thankas (peintures sur toile caractéristiques de la culture tibétaine) ainsi d’un échange de questions-réponses avec le public.
▪ Le jeudi 3 mars 2011 – Evénement festif à l’occasion du Nouvel An tibétain
Avec le Centre d’études tibétaines – Samyé Dzong
De 19h00 à 19h50
Rituel en langue tibétaine accompagné d’instruments et de chants monocordes et gutturaux. Un groupe de tibétains en costumes traditionnels vous accompagnera dans ce voyage méditatif, magique et esthétique.
À l’issue du spectacle
Dégustation de friandises traditionnelles tibétaines (confectionnées spécialement pour le Nouvel An) et possibilité de découvrir différents ouvrages littéraires sur le Tibet, le bouddhisme, la vie et les enseignements de Milarepa.
DU 04/02/2011 AU 05/03/2011
Mardi à 19h, mercredi au samedi à 20h15, dimanches 13 et 27/ 02 à 16h
RESERVATION : 02/223.32.08 – loc@theatredesmartyrs.be
INFO : www.biloxi48.be – www.theatredesmartyrs.be
« Je ne désire rien du passé.
Je ne compte plus sur l’avenir.
Le présent me suffit.
Je suis un homme heureux,
car j’ai renoncé au bonheur[1]. »
Une des premières instructions que reçoit le méditant néophyte est de ne se soucier ni du passé, qui n’est plus, ni du futur, qui n’est pas encore, mais de se concentrer sur « l’ici-et-maintenant ». Cette attention accordée au (moment) présent, que l’on appelle aussi « pleine conscience », n’est ni un héritage des sagesses orientales ni une expression de la « zen attitude ». C’est une recommandation que l’on retrouve chez les sages d’Occident et d’Orient à toutes les époques.
Parmi des dizaines d’autres citations possibles, celle de Jules Renard, ci-dessus, et celle de Pascal, ci-dessous, illustrent cela de manière exemplaire pour le domaine francophone.
« Exotique », la pratique de zazen ?
« Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l’arrêter comme trop prompt : si imprudents que nous errons dans des temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient ; et si vains, que nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C’est que le présent, d’ordinaire, nous blesse. Nous le cachons à notre vue, parce qu’il nous afflige ; et s’il nous est agréable, nous regrettons de le voir échapper. Nous tâchons de le soutenir par l’avenir, et pensons à disposer les choses qui ne sont pas en notre puissance, pour un temps où nous n’avons aucune assurance d’arriver.
Que chacun examine ses pensées, il les trouvera toutes occupées au passé et à l’avenir. Nous ne pensons presque point au présent ; et, si nous y pensons, ce n’est que pour en prendre la lumière pour disposer de l’avenir. Le présent n’est jamais notre fin : le passé et le présent sont nos moyens ; le seul avenir est notre fin. Ainsi, nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre ; et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais. »
Pascal, Pensées, Le Livre de Poche, 1972, p. 83-84
[1] Jules Renard, Journal, 9 avril 1895, Éditions 10-18, 1984, t. 1, p. 265
Les textes proposés sur le blog de Shikantaza expriment avant tout l’opinion de leurs auteurs. Les lecteurs sont invités à les examiner avec l’esprit de libre arbitre prôné par le Bouddha dans le Kalama Sutta.
Vous trouverez ci-dessous un enseignement oral de Tokuda Roshi que les membres de notre dojo ont déjà reçu et que nous avons décidé de partager avec l’ensemble des abonnés du Blog.
«Entrer dans le désespoir fait partie de votre vie, mais c’est aussi la nature de bouddha qui s’éveille. Quand la nature de bouddha s’éveille chez quelqu’un, cette personne ne s’apaise que lorsqu’elle s’est retrouvée elle-même; cette personne doit retourner à la source, car tant qu’elle n’est pas rentrée chez elle, elle ne connaît pas la paix. Si on ne peut pas quitter sa famille, son travail, se libérer de ses attaches, notre territoire est limité, et on ne fait que prendre des risques dans un lieu sans risques. Bien sûr, je ne parle pas de ceux qui souhaitent obtenir l’éveil dans le but d’obtenir une responsabilité, une position dans la communauté. Quand survient cette énergie, on se sent apaisé et on n’éprouve plus la moindre envie de se valoriser; dans cet état, le maître est proche, il suffit simplement de rencontrer un grand maître ou une phrase d’un recueil des anciens maîtres. Lors de la rencontre avec le maître, on perd tout ce que l’on possédait. La théorie du bouddhisme est le non-ego, à savoir éradiquer le sol sous vos pieds, effacer cet endroit où on se tient. C’est le moment critique. Dans l’expérience religieuse, la première voie passe par la négation de soi-même, pour ensuite « traverser ». L’intelligence, les connaissances obtenues par la lecture des livres sur le bouddhisme ne font que grossir l’ego et créer un karma encore plus sombre. On voudrait que cet ego soit immuable, on s’accroche à son confort, sa sécurité, mais dans la voie négative, il faut ouvrir les mains alors qu’on est suspendu aux branches très hautes d’un arbre. Dans une telle situation, logiquement, le corps va tomber, et physiquement, on va mourir; à l’idée de mourir, on a peur, on s’agrippe à l’arbre encore plus fermement, mais c’est pourtant dans cet instant qu’il est nécessaire d’ouvrir les mains. Il n’y a aucune logique dans tout cela. A l’instant où vous ouvrez les mains, vous n’êtes plus rien et quand vous n’êtes plus rien, la prajñâpâramitâ (La perfection de la sagesse) commence à œuvrer à travers vous. Ouvrir les mains veut dire donner tout, devenir absolument rien pour que s’éveille la nature de bouddha. Donner sa vie pour la voie, faire en sorte que ce corps disparaisse, c’est le seul moyen pour que ce corps apparaisse-et-disparaisse comme l’univers entier. Même si vous avez de grandes capacités, tant que vous serez obstrué par votre ego, rien ne se produira. Ce qu’on appelle « illumination », c’est le Dharma qui se manifeste à travers ce corps. Ecrire des livres, apparaître à la télévision, ça n’est pas le Dharma; par contre, si vous donnez vraiment, alors là, oui, le Dharma se manifeste par votre corps, il se réalise naturellement. Consacrez-vous à la pratique et naturellement la réponse viendra, si vous attendez la réponse, elle ne viendra pas.»
Extrait d’un enseignement de Maître Tokuda donné en juillet 2001
Les textes proposés sur le blog de Shikantaza expriment avant tout l’opinion de leurs auteurs. Les lecteurs sont invités à les examiner avec l’esprit de libre arbitre prôné par le Bouddha dans le Kalama Sutta.
La prochaine retraite du week-end du Centre Shikantaza aura lieu à l’Abbaye de Maredret (près de Maredsous, plan) du vendredi 8 avril au soir au dimanche 10 avril après-midi.
Vous trouverez le « programme » provisoire de cette retraite ci-dessous.
Pour tout renseignement, contactez-nous à l’adresse info[@]shikantaza.be.
Horaire Sesshin Maredret
Vendredi
17h00 – 18h00 Arrivée et installation
18h30 – 19h00 Introduction à la sesshin 19h00 Dîner 20h30 – 21h00 Zazen Samedi 07h30 – 8h00 Zazen 08h05 – 8h15 Cérémonie 08h15 Déjeuner 09h15 – 09h50 Zazen 09h50 – 10h00 Kin hin 10h00 – 10h35 Zazen 10h40 Pause Café – Thé 11h15 – 11h50 Zazen 11h55 – 12h30 Teisho (enseignement) 13h00 Déjeuner 15h00 – 15h35 Zazen 15h35 – 15h45 Kin hin 15h45 – 16h30 Teisho 16h35 Pause Café – thé 17h10 – 17h45 zazen 17h45 – 17h55 kin hin 17h55 – 18h30 zazen 19h00 Dîner 20h30 – 21h00 zazen |
Dimanche
07h30 – 8h00 Zazen
08h05 – 8h15 Cérémonie 08h15 Déjeuner 09h15 – 09h50 Zazen 09h50 – 10h00 Kin hin 10h00 – 10h35 Zazen 10h40 Pause Café – Thé 11h15 – 11h50 Zazen 11h55 – 12h30 Teisho (enseignement) 13h00 Déjeuner 14h30 – 15h05 Teisho 15h05 – 15h15 Kin hin 15h15 – 15h45 Zazen 16h00 Café – thé
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Le coût total du séjour est de 75 EUR, qui seront à verser sur le compte de l’ASBL Shikantaza. Notez que la location des draps de lit n’est pas comprise dans le prix de la pension (+ 7,5 EUR, à payer sur place le cas échéant).
Il est possible de s’inscrire jusqu’à une semaine avant la retraite, sous réserve que des chambres soient encore disponibles à ce moment.
Les prochaines matinées de zazen du Centre Shikantaza auront lieu les samedis :
– 12 mars 2011,
– 11 juin 2011,
– 10 septembre 2011 et
– 10 décembre 2011.
Les matinées de zazen que nous organisons suivent en principe toujours le même schéma :
7h30 : ouverture du dojo
8h-9h30 : zazen, kinhin, zazen, cérémonie
9h30-9h50 : thé
9h50-10h30 : teisho (enseignement)
10h40-12h : zazen, kinhin, zazen
Renseignements : 065/84.08.25 ou info[@]shikantaza.be